En cette belle journée ensoleillée, sur une proposition d'Aymeric, nous voilà partis pour les entrailles de la Terre ... Direction la Féclaz, le coin grouille de VTTistes et notre look "combi-bottes en caoutchouc" (par 30°) attire les regards. Après une petite mise en jambe de 15 min, on aperçoit Le Trou. Un rapide casse-croûte avant le départ puis nous terminons de nous équiper : polaire, casque, baudrier (qu'en bons grimpeurs on a du mal à mettre...) et divers outils pour torturer les cordes. Puis nous nous enfonçons sous Terre. D'abord évident, le trajet se poursuit par une petite remontée sur corde puis notre premier rappel de 8m. Le second rappel sera de 15m, à enchaîner avec un passage étroit, à passer en rampant, et agrémenté d'une flaque d'eau. Ce passage est d'ailleurs nettement moins évident à identifier pour les non-initiés ! Puis après une trentaine de mètres, nous débouchons sur une plus grande cavité et l'émerveillement commence !... Tout un tas de jolies concrétions calcaires pendent de toutes parts, et la moindre petite pointe nous ravit. Mais nous n'imaginions pas que ça allait être de plus en plus beau ! Draperies, stalactites, stalagmites : plus nous avançons plus ces concrétions sont impressionnantes, formant parfois de vrais petits personnages ou d'énormes monstres aux bouches béantes. Notre progession se fait les pieds dans l'eau, dans le cours de la rivière. Il faut parfois grimper un peu, glisser, desescalader façon blocage de tout ce qu'on peut (cuisses, épaules), éviter les vasques un peu profondes. On se croirait presque en randonnée aquatique, l'eau est admirablement limpide, formant de belles vasques dignes d'iles paradisiaques. Le sol blanc contraste avec l'obscurité environnante. Plus loin, nous nous mouillerons jusqu'à la taille, bottes remplies mais après le premier passage plutôt frigorifiant les suivants sont plus faciles. Et nous continuerons ainsi à progresser pendant 3h, passant parfois par de grandes salles aux plafonds très hauts ou par des gorges plus étroites.
Après une petite partie en hauteur équipée façon via ferrata, nous décidons de prendre le chemin du retour. C'est toujours aussi beau ! Petit test d'Aymeric pour la fin, il nous laisse retrouver la sortie ... et bien nous serions bien restés coincés là-dessous, incapables de retrouver le petit passage qui n'avait pas du tout cet aspect à l'aller !! Puis l'odeur de l'humus et de l'air frais nous rappelle à la surface, il fait encore jour.
(Guylaine création le 14-06-2011)
