Presle le 13.06.10
voie de la Grotte -A
(départ par Céladon -B)
Jean-Christophe, Robert, Luc le 13 juin 2010
Alors, c’est l’histoire de trois mecs, qui se sont
levés tôt, (6 h à pontch’), pour assouvir leur passion: l’escalade.
Le voyage s’étant déroulé sans encombres, c’est
Jean-Christophe qui « chauffait » et Robert copilote, connaissait
bien la route (il y irait les yeux fermés) pendant que j’avais du mal à ouvrir
(ou fermer) les miens (pour finir ma nuit).
Une fois garés et équipés, il nous fallut rejoindre le
pied des voies (-200m) et trouver celle qui fera notre bonheur, trouver
« chausson à son pied » comme le dit l’expression !!
En passant au pied de la falaise Robert, comme un mort
de faim, a pris la pose « grimpe » près d’un abri-grotte d’en bas,
mais c’était pas là, la notre de grotte était au sommet de la voie.
Après être passés 2 fois devant la voie, située dans
le secteur chrysanthèmes, nous avons trouvé le départ caché derrière ….une
touffe de buis …. Logique !! Mais si Robert « c’est là donc » , c’est
écrit en rouge sur l’ caillou.
Et c’est parti mon kiki, la première longueur toujours
plus dure qu’elle n’est cotée pour des doigts pas encore chauds bouillants, et
voilà un 5+/6a qui valait bien un 6c au mur; heureusement que Robert est passé
en tête !!
Grimper à trois c’est plus long, mais on a l’avantage
au relais, d’admirer le paysage de prendre des photos de la voie d’Eliane, au
bout de la falaise à gauche (réalisée l’année dernière par Daniel, Philippe et
mes 2 partenaires du jour) de se tirer le portrait pour la postérité, et en
pensant à la gazette pour Jeanne (mais oui on l’a fait pour toi !!) de casser
une graine, boire un coup, s’habiller et se déshabiller, et 2 longueurs plus
haut nous voilà arrivés sur la première vire.
Nous la quitterons comme toutes les vires de ma longue
carrière de grimpeur: au mont Aiguille voie des gémeaux, par la droite, pour un
6a de toute beauté magistralement exécuté par votre narrateur, suivi d’un 6b
fini en 5+ par manque de points. Et nous voilà sur la vire centrale (photos)
que l’on quittera de la même façon, non sans que J-C ai tenté un départ 6b dans
le toit de la vire …
Et c’est là que je tiens à m’insurger sur un point
crucial : alors que JC, après une pose pour lecture de voie afin de trouver
le relai, nous assurait dans L6, notre chef de cordée, R pour ne pas le nommer,
et second de la longueur 6 pour l’occasion, se vit en peine de démousquetonner
sa corde rose, légèrement torsadée avec la mienne, bleue en
l’occurrence. Et voilà t-y pas que môssieu R, pour se dépatouiller demande du
mou dans la bleue, sans se soucier de l’état du Bleu (moi donc) au bout de la
corde. Alors là je dis non , je m’insurge et demande à tout assureur de
bien distinguer les sons de voix de chacun, et ne donner du mou dans la corde
qu’avec l’accord de son utilisateur, par une demande expresse en 3 exemplaires,
le cachet de la poste faisant foi, …..afin que tout soit bien « administré
»… ou sinon à haute et intelligible voix, ça peut faire l’affaire aussi !!
Heureusement que je maitrisais paaarfaitement ma situation entre ciel et terre,
m’enfin quand même !!
Bon, la longueur suivante nous amena à coté de la
grotte que je n’ai pas pris en photo, c’est ballot, il faudra y retourner!!
Au relai de la dernière longueur L8 le soleil s’était
décidé à nous faire cuire et Robert était décidé à en découdre avec un beau 6b
dont il ne fit qu’une bouchée du départ velu qui s’exposait sous nos yeux:
déversant, pied droit fuyant, grand écart demandé, le tout « à bras »,
mouvement qu’il valait mieux passer dès le premier essai, ce que je ne fis pas;
et pour couronner le tout et ne pas repartir de trop bas, l’élasticité de la
corde aidant, j’épuisais le reste de jus de mes bras, pour rester dans la voie
et ne pas repartir à zéro. Après deux nouveaux essais infructueux, JC me
suggéra pour mon salut de poser une pédale, l’anneau de corde judicieusement
pendu à mon harnais, fut posé sur la dégaine afin de faire mon bonheur, et par
la même occasion le malheur de JC qui eut bien du mal à récupérer le matériel
dans ce passage délicat; pas de photo de notre reporter qui n’a pas voulu
redescendre pour couvrir l’évènement !! Ni de document sonore pour l’entendre
pester dans cet ultime effort !!
Conclusion de cette belle journée mémorable:
-trouver le départ c’est toujours difficile
-sur une vire tu tournes toujours à droite
-l’escalade ça peut être dur parfois: dans ce cas là
on envoie du Robert, mais parfois ça fait pas tout !!
-retrouver la voiture c’est pas facile non plus
-et quand je pense qu’il a fallu que je traine mon
idole au banc des accusés pour faire sourire mes lecteurs, alors que tout
ce qui est raconté dans cette gazette n’est que pure fiction, que toute
ressemblance avec des personnages existants ne serait que pure coïncidence, et
que j’ écris sous la menace de mon « éditrice » ……………je dis halte au
harcèlement moral !!!
Pardon mon Robert, pardon!! Vois jusqu’où Jeanne m’a
poussé!!!! C’est horrible !!
Bon ! Ok
! Je sors !
PS: ultime conclusion: le mur de La Rochette est
surcoté et la falaise est un bon moyen de revenir à un peu plus d’humilité.
Mais si, mais si … c’est de moi… humilité , modestie, ce sont des mots qui
existent dans le dico et je connais même leur sens …inverse à celui de
l’escalade…ils s’accordent bien ensemble : un grimpeur humble………..même s’il
faut un moral de winner pour atteindre le sommet de sa voie……….
Et les photos sont là ........
(Luc création le 25-06-2010)
ben Luc tu tiens vraiment la forme! J'en prends de la graine et ferai exploser le record de lignes à la prochaine gazette (mais non, je déconne ..)